Témoignages de confinés

Salarié de l’ACI multisite :

«Étant sans activités depuis le début de la période nationale de confinement j’ai choisi de répondre favorablement à une opportunité de PMSMP (période d’immersion) que ma chargée d’insertion de l’APREMIS a trouvé chez le Leclerc Drive de Boves en tant que préparateur de commande.

L’oisiveté inhérente au confinement ainsi que le besoin de travailler m’ont permis d’accepter cette période sans hésitation.

J’avais de mon côté besoin d’enrichir mon cv d’expériences professionnelles en rapport avec mes recherches d’emploi et la période de confinement a entraîné une forte hausse d’activité pour le Leclerc Drive nécessitant un renfort en personnel qualifié. 

Cette période de 10 jours fut assez longue pour me permettre à la fois de m’intégrer aux différentes équipes, de maîtriser les savoirs qui m’y ont été transmis mais aussi de mettre à profit mes connaissances.

J’ai respecté les gestes barrières ainsi que les règles d’hygiène et de sécurité. J’accueille mais aussi renseigne les nouveaux clients. On m’a confié tout un secteur au bout de quelques jours. Une fois mon travail terminé j’ai pu aider dans d’autres secteurs et ainsi découvrir petit à petit l’ensemble des activités.

Suite à cette période d’immersion, on m’a proposé un CDD renouvelable à la semaine et un mois plus tard je suis toujours salarié chez eux. Je suis très content, ça m’a permis de reprendre confiance en moi.

J’ai trouvé dans cette enseigne des personnes professionnelles et patientes qui, en me faisant confiance, m’ont permis de démontrer ce que je pouvais faire au sein d’une telle structure quand mes recherches auprès d’agences d’intérim, ma participation à des forums pour l’emploi se soldaient toujours par un refus pour manque d’expériences… 

Cette PMSMP a tout changé et c’est grâce à la mise en relation faite par Sophie, Chargée d’insertion, avec LECLERC que j’ai pu trouver du travail pendant cette période compliquée en terme d’emploi.

Je recommande à tous ceux qui ont du mal à trouver une première expérience professionnelle de l’essayer. »

 

Salariée de l’ACI second oeuvre :

 » J’ai choisi de ne pas arrêter de travailler depuis le 16 mars, il était important pour moi de finir les chantiers qu’on avait commencé, de ne pas prendre de retard mais surtout de ne pas rester chez moi, seule.  Je ne veux pas rester seule, je ne suis pas forte. Je préfère m’occuper l’esprit et avancer. Etre entourée me semble la meilleure solution. Et puis, ce mois a été fort bénéfique dans mes connaissances. Kenny, mon encadrant technique a eu beaucoup plus de temps pour m’apprendre, me conseiller. Nous sommes qu’à deux, au-delà de la mesure de sécurité, cela facilite mon apprentissage. Je sais aujourd’hui plaquer, isoler, faire les enduits seule! Je suis fière… cela va m’aider pour plus tard. Tout se passe bien, on met des masques, on garde une distance de sécurité ; puis il y a le gel pour se laver les mains fréquemment. Et je continue à être suivie mais à distance, on m’appelle régulièrement le vendredi, je ne travaille pas, pour m’accompagner dans mes démarches et projets. C’est une autre manière de faire même si je préfère en parler en face à face. Ce n’est que provisoire, il faut continuer à travailler ! » 

 

Personnes accompagnées en Placement extérieur :

« Je profite du confinement qui nous affecte tous pour exprimer ma gratitude à la Direction et au personnel de l’association APRÉMIS.

 Arrivé le 16/07/19 dans le cadre d’un placement extérieur à Amiens ville, que je ne connaissais pas. L’inquiétude me prend. Ensuite du logement provisoire aux impôts, de la CAF au pôle emploi, et j’en passe. La panique totale. Pourtant tout s’est mis en place avec l’aide de mon référent et des aides sociales de cette association.

 Sous contrat à la ville d’Amiens comme agent de nettoyage, le plus dur moment que j’ai vécu pendant plusieurs semaines en raison de ma situation. J’avais du mal à m’adapter. Nous avons travaillé ce grand problème avec la psychologue qui a trouvé les mots pour que je surmonte cette épreuve très difficile pour moi.

Aujourd’hui mes collègues de travail et mon balai me manquent.

Nous avons aussi fait une demande de logement social, toujours avec l’aide de mon référent et les aides sociales. D’octobre à mars je suis encore une fois soucieux de bien être logé. Le 09/03/20, la SIP me propose un T1, un appartement très bien placé. Je dois faire l’état des lieux le 05/05/20. C’est pas grave, on verra plus tard.

L’essentiel dans cette épidémie qui nous paralyse et qui nous fait peur, je retrouve toutes ces personnes qui m’accompagnent depuis le début. Je suis en contact téléphonique avec mon référent et psychologue toutes les semaines. Je peux en cas de soucis appeler directement les locaux de l’Aprémis, le courrier est distribué en temps et en heure, et je n’oublie pas mon salaire qui est viré tous les mois intégralement.

Dans cette période maudite, ces personnes ont tout mis en œuvre pour que tout se passe très bien.

A vous référents, aide sociale, chargée d’emploi, comptabilité, psychologue, stagiaires et la Direction, merci.

Bon courage à tous. A bientôt. »


« Madame, Monsieur,

Suite à mon placement extérieur à l’association APRÉMIS, le 09 avril 2019, où je me suis bien préparé à cette éventualité de réinsertion dans la vie active.

Où durant cette année, j’ai su démontré ma capacité et détermination à vouloir repartir du bon pied et en ayant tous les atouts de mon côté.

L’association APRÉMIS (suivi socio-judiciaire), m’a apporté énormément de soutien, d’outil et a fait preuve d’un professionnalisme de toute cette équipe.

Ils m’ont permis d’obtenir mon placement extérieur, logement, travail, et la revalidation de tous mes permis poids lourds et mes licences.

Le relais enfants parents m’a permis de garder les liens familiaux avec ma fille (je remercie énormément Micheline, la bénévole au sein de ce service).

Aujourd’hui en fin de placement extérieur, j’ai réussi à garder mon travail de chauffeur routier, avec une mutation à SAINT-AVOLD dans le 57, et aussi obtenu un logement dans la même ville, ainsi que l’acquisition d’une voiture.

Depuis le 16 mars, étant en confinement à cause du covid-19, tous ces projets (acquis) sont désormais en attente du dé-confinement. Ceci créé beaucoup de stress, tensions et d’inquiétudes.

Mon placement extérieur est terminé depuis le 09 avril 2020, et passé en libération conditionnelle depuis cette date.

Et là encore l’association APRÉMIS est intervenue pour le soutien du travail et du logement jusqu’au dé-confinement, et me joint au téléphone régulièrement pour prendre de mes nouvelles.

Merci à l’association APRÉMIS et à tout son personnel.

Bien cordialement. »


« Mesdames, monsieur,

Depuis ma sortie du centre de détention, tous les jours je me lève avec le sourire, je n’ai plus les barreaux. J’ai mon référent qui m’appelle tous les jours, tout se passe bien. Je lui explique ce que je vais faire de ma journée. Quand je travaillais au cimetière, j’avais hâte de prendre le bus, maintenant avec ce fichu virus on est tous en confinement, je le vis assez bien vu du milieu d’où je viens. Je m’arrange au mieux à remplir mes journées (nettoyage, cuisine, courses, repassage…). Le soir, j’ai ma sœur et mes filleules qui m’appellent souvent et je suis comblé. Je fais très attention à mon budget.

Dès ma sortie j’ai été tout de suite accueilli par l’association APRÉMIS qui me soutient beaucoup mentalement, qui me suit dans mes démarches et qui me soutient et je vois par là qu’on n’est plus seul. Mon souhait est de continuer dans cette voie, de me réinsérer.

Je tiens à remercier toute l’association APRÉMIS de me faire confiance et pour l’aide qu’elle m’apporte. Avec tous mes respects. »

Monsieur T., 57 ans, accueilli en PE le 11/02/2020


« Je suis sorti au milieu du mois de janvier en Placement Extérieur accompagné par APRÉMIS. Peu après, le COVID 19 a commencé à toucher un grand nombre de personnes. Je me suis retrouvé comme tout le monde confiné. Ca a été très dur au départ car reperdre la liberté du mouvement si rapidement a été une nouvelle épreuve. Mais grâce à un soutien énorme de la famille par la téléphonie et l’accompagnement apporté par l’APRÉMIS, j’ai réussi à surmonter cette épreuve. APRÉMIS est très présent dans cet accompagnement pour ne pas perdre le lien social que je suis en train de reconstruire. Au moindre problème APRÉMIS est là pour un soutien et un accompagnement à la hauteur de mes demandes. Même en cas de baisse de moral, une écoute est toujours là de leur part. Grace à cette chance que j’ai aujourd’hui d’être encadré mais libre, j’arrive à bien vivre le confinement.

Force et courage à tous et restez chez vous. C’est ensemble que nous y arriverons. »

Monsieur B., 42 ans, accueilli en PE le 14/01/2020

 

Personne acompagnée par le Pôle Asile :

Je suis Madame Nge Anyasoli, je suis hébergée par Aprémis et je suis maman de six enfants.

Actuellement, je suis en train de coudre des masques en tissus. J’ai décidé de m’inscrire sur (masques somme) pour faire des masques car j’ai vu la Maire d’Amiens qui disait qu’ils avaient besoin de bénévoles pour coudre des masques.  Je les ai contactés et j’ai fait part de mon souhait de contribuer pendant la pandémie qui n’épargne personne de la mort. On est en guerre et toutes les possibilités qui peuvent nous faire gagner la guerre sont très importantes.

Cette expérience est très importante pour moi car mes enfants ont appris beaucoup sur la solidarité.

J’ai impliqué mes enfants pour qu’ils prennent conscience de la vie en société et de la solidarité humaine et pour qu’ils prennent conscience que le  bonheur universelle est de vivre pour les autres.

Mon message est très simple, dans tout ça je voulais passer le message que tout homme est important dans la vie. Pour moi si 3 ou 2 personne sont épargnées de la mort grâce aux masques que j’ai cousu ça sera la réussite pour moi.